La greffe de cheveux est le meilleur moyen pour retrouver une belle chevelure en cas de calvitie. Néanmoins de nombreux patients s’interrogent sur les dangers d’une greffe de cheveux. Comme toute opération chirurgicale, aussi bénigne soit-elle, la greffe de cheveux présente des risques et des contrindications.
Quels sont les dangers d'une greffe de cheveux ?
Une greffe de cheveux pratiquée dans de bonnes conditions par un professionnel qualifié ne présente que peu de dangers.
Certaines techniques de greffe de cheveux sont plus invasives que d’autres, et présentent donc plus de risques. C’est le cas par exemple de la FUE, dont la procédure entraîne souvent la nécrose de la peau dans les jours qui suivent l’opération. La nécrose est la mort des tissus suite à un apport trop faible en oxygène. Si ce phénomène ne présente pas de risque majeur pour la santé, il est désagréable pour le patient et rallonge le temps de récupération après l’opération.
Pour éviter la nécrose, il est préférable de choisir une technique de greffe moins invasive, comme la DHI.
Parmi les dangers d’une greffe de cheveux, comme de la plupart des opérations chirurgicales, il y a l’infection. Une infection peut se déclarer quelque que soit la technique de greffe utilisée. Il existe deux types d’infections : les infections nosocomiales, c’est-à-dire contactée en milieu hospitalier et les infections contractées en dehors du milieu hospitalier.
Pour éviter une infection nosocomiale, il convient de bien choisir sa clinique. Il faut se méfier des prix trop bas et des cliniques qui enchaînent les patients à la chaîne sans forcément prendre le temps de bien stériliser la salle d’opération.
Il arrive qu’une infection se déclare malgré les normes d’hygiène irréprochable d’une clinique. En général, c’est parce que le patient n’a pas bien respecté les consignes postopératoires, notamment ne pas toucher la zone transplantée, se laver la tête avec le shampooing fourni par la clinique afin d’éliminer les bactéries. Lors de la cicatrisation il faut éviter de transpirer abondamment car la sueur favorise la prolifération des bactéries.
Il faut garder en tête que plaie ouverte = risque d’infection et bien suivre les recommandations postopératoires aussi longtemps qu’indiqué par l’équipe médicale. Le patient doit fréquemment prendre des antibiotiques après une greffe de cheveux afin de prévenir le développement d’une infection.
Une infection non traitée présente un risque létal, il faut donc en connaître les premiers signes pour réagir le plus tôt possible. Aujourd’hui, une infection soignée dès son apparition avec des antibiotiques, guérie très bien. Les premiers signes d’une infection sont tout d’abord des douleurs vives qui ne passent pas malgré la prise d’antidouleurs. La douleur est le signal d’alarme du corps, il ne faut donc pas le négliger. Une infection entraîne aussi un gonflement au niveau de la zone infectée, et de la fièvre. Dans certains cas, il y a également un écoulement purulent ou de sang.
Les dangers d'une greffe de cheveux : l'oedème, c'est grave ?
A la vue de photos postopératoires, de nombreux candidats à la greffe de cheveux s’inquiètent de l’apparition d’un œdème après une greffe de cheveux. Est-ce grave ? Que fait-il faire pour s’en débarrasser ?
Si certaines photos peuvent être impressionnantes, ce phénomène ne présente pas de risque pour la santé. Tout d’abord, il faut comprendre ce qu’est l’œdème. Lors de l’opération, le médecin injecte un produit anesthésiant afin de pouvoir réaliser la procédure sans douleur pour le patient.
24 à 48h après l’opération, le corps s’organise pour éliminer ces produits, c’est alors que se forme l’œdème qui est une sorte de concentration des produits que le corps doit évacuer. L’œdème se forme en général au niveau du front, puis descend vers les orbites et les joues.
Cela ne provoque pas de douleurs pour le patient, ce n’est juste pas très esthétique. Il est possible de porter un bandeau de tennis sur le front après l’opération pour empêcher mécaniquement l’œdème de glisser vers le visage. Il faut aussi boire beaucoup d’eau car le corps évacue l’idem à travers les urines. Éviter tout ce qui cause de la rétention d’eau comme les aliments salés ou la caféine permet de se débarrasser de l’œdème au plus vite.
Les dangers d'une greffe de cheveux : les risques esthétiques
Au-delà des dangers médicaux d’une greffe de cheveux, il existe des risques esthétiques. En effet, certaines cliniques peu scrupuleuses mentent à leurs patients afin de les faire choisir la technique de greffe de cheveux qui leur rapporte le plus d’argent. Dans ces cas-là, les patients sont souvent déçus du résultat. Qu’on se le dise, une greffe de cheveux FUE ne donnera jamais les mêmes résultats qu’une DHI, car les techniques sont différentes. C’est un peu comme prétendre qu’on peut faire les mêmes performances en formule 1 au volant d’une Twingo que d’une Ferrari.
Afin d’éviter une déception, il faut prendre son temps au moment de choisir sa clinique et sa technique. Bien se renseigner, et éviter les cliniques qui cherchent à embrouiller les patients pour les faire choisir une technique plutôt qu’une autre. Le patient est libre de choisir la technique qui correspond le mieux à ses attentes.
Quelles sont les contre-indications d'un greffe de cheveux ?
Comme toute opération chirurgicale, il existe des contre-indications à la greffe de cheveux.
Les patients présentant des maladies comme le VIH ou les hépatites qui sont transmissibles par le sang ne peuvent dans la plupart des cas pas faire une greffe de cheveux au vu des risques que cela représente pour l’équipe médicale.
Les patients souffrant de troubles de la cicatrisation non traitable, comme certains types d’hémophilie ne peuvent pas non plus avoir recours à la greffe de cheveux.
Il n’est pas non plus possible de réaliser une greffe de cheveux chez un patient présentant une inflammation profonde du cuir chevelu. Un autre facteur, non médical cette fois, qui rend la greffe de cheveux impossible, est l’absence d’une zone donneuse suffisamment riche pour en extraire les greffons.